Dernière mise à jour : 30/11/2017
Cette semaine, je vous présente Juliette et Audrey. Elles se sont rencontrées au lycée Schoelcher, en Martinique, il y a presque 15 ans! Audrey habite à Paris et Juliette, après 10 années passées en France, retourne vivre en Martinique.
Qu’est-ce qui vous motive à vouloir faire votre part pour les changements climatiques
Juliette : Le respect de notre planète et du vivant en général. Ça me désole de voir tant de belles choses détruites pour le confort ou le profit de certains.
Audrey : Adopter un mode de vie plus simple en accord avec le respect de la nature, mais aussi de mon bien-être et de ma santé.
Vos défis personnels (du moment ou à long terme)?
Juliette : J’ai mis plusieurs mois à trouver [un déodorant zéro déchet], et maintenant c’est le dentifrice qui me donne du fil à retordre. À long terme, je souhaite me détacher du matériel et tendre vers le minimalisme. Le prochain déménagement en vue (je bats des records dans ce domaine!) va [être une bonne occasion de m’y mettre]. En Martinique, mon défi sera de maintenir mon mode de vie zéro déchet.
Audrey : Je ne suis pas douée pour suivre une recette (aucune patience) et fabriquer des produits ménagers, de soin ou de beauté. Trois fois sur quatre, c’est une véritable catastrophe.
Qui vous inspire (personne(s) et/ou projet(s) écolos)?
Juliette : Les personnes généreuses, optimistes et créatives m’inspirent. Celles qui savent se remettre en question et agissent à leur niveau, avec bienveillance et tolérance. Muhammad Yunus par exemple, l’économiste bangladais qui a fondé la première institution de microcrédit (la Grammen Bank) pour réduire la pauvreté dans son pays.
Audrey : Lire des articles sur des personnes comme Jill Redwood, qui vit en autarcie en Australie ou le village de Findhorn, qui prouvent que l’on peut vivre autrement et toujours faire mieux
Quel est votre plus grand obstacle à ce jour?
Juliette : Mon couple d’amis Procrastine et Flemming ! Quand on a la flemme et qu’on procrastine, on ne s’organise pas du mieux possible. Et c’est plutôt mauvais pour le zéro déchet…
Audrey : Mon manque de courage en cuisine. Avec mes horaires de travail (12 h 30 – 21 h) je me lève tard, je me couche tard, je rentre fatiguée et affamée. Du coup je consomme beaucoup de plats à l’extérieur et à emporter. C’est un gros point noir dans ma poubelle!
Et votre plus grande fierté/réussite à ce jour?
Juliette : Avoir utilisé mon bocal dans l’avion! Sur le moment, j’ai moins fait la fière: j’ai ressenti beaucoup d’appréhension à demander qu’on me serve ma boisson dans mon bocal, alors que j’ai l’habitude de me faire servir dans des boîtes chez les commerçants. La Mooncup [Note : une marque de coupe menstruelle] a aussi été un cap important dans ma démarche qui m’a rendue très fière. Je suis vraiment allée au-delà de ma zone de confort.
Audrey : Je crois que je suis simplement fière des changements que j’ai opérés dans ma vie. Mine de rien, il ne s’agit pas seulement de la taille de ma poubelle, mais aussi beaucoup de ma façon de vivre et de penser. Je m’interroge sur ma consommation, sur le minimalisme et sur l’impact de mes gestes sur les autres.
À votre avis, pourquoi est-il important de faire sa part pour l’environnement?
Juliette : C’est notre responsabilité, en tant qu’habitants de la planète, de veiller à ce que sa beauté et ses richesses perdurent le plus longtemps possible. Pour se sentir responsable, il faut prendre du recul et comprendre que nos gestes ont de l’importance. Tant que des gens continueront à acheter des pommes emballées dans du plastique, les commerçants continueront à en vendre. Le changement doit venir des consommateurs.
Audrey : Tout simplement parce que c’est notre planète, la seule que nous avons, et que nous sommes les seuls responsables de sa dégradation qui touche tous les aspects de notre vie.
Qu’est-ce qui fait de vous des écolos imparfaites / qu’est-ce que vous pourriez améliorer?
Juliette : Le vernis à ongles et le parfum! Aussi, j’effectue de nombreux trajets pour aller voir ma famille, mes amis et découvrir de nouveaux pays. Même si je privilégie le covoiturage et le train, l’avion fait partie de mon mode de vie. J’ai conscience que cela génère beaucoup de CO2, mais ce sont des moments précieux et essentiels dont je ne pourrais me passer.
Audrey : Bien des raisons, mais j’essaie de faire des efforts au quotidien et d’intégrer au mieux des principes écologiques dans ma vie.
Où peut-on vous suivre dans vos démarches?
On anime toutes les deux le blogue Ma vie écolo, un moyen de partager notre expérience vers un mode de vie plus sain, sans prise de tête!
- Instagram: @mavieecolo | @itslajuliette | @lauredrey
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