Dernière mise à jour : 30/11/2017
Ce mois-ci, je vous présente Marie-Claude de Salaberry-de-Valleyfield (ma région natale)! 🙂
Qu’est-ce qui te motive à vouloir faire ta part pour les changements climatiques?
Je suis une écolo depuis mon secondaire. Toute mon enfance, on m’a apprit à faire attention et en secondaire 1, j’ai compris le réel impact. J’avais un cours d’écologie que j’adorais littéralement, je m’en foutais de peut-être passer pour une chouchou, mais toutes mes questions je les posais. J’apprenais tout ce que la nature avait à m’offrir, tout ce qu’elle avait de beau. J’ai fini le cours avec un moyenne de 96 %, ma plus basse note étant 94 %, c’est dire.
Puis, la vie m’a fait dévié de ce chemin et je me suis perdue en tant que personne. J’ai travaillé sur moi et j’ai compris que je devais retourner vers ce côté là de ma vie. Retrouver ce bonheur de parler d’écologie, de m’informer, d’apprendre et de m’émerveiller. Aujourd’hui, je suis en plein dedans et je me sens bien, je me sens vivre… je me sens… moi. Alors, je continue dans cette voie, car ça représente ce que je suis au fond et que c’est le plus bel héritage que je peux laisser à mes enfants : être soi-même et prendre soin de tout ce qui nous entoure.
Ton défi personnel (du moment ou à long-terme)?
Mon défi personnel est de faire de ma famille une famille zéro déchet. Mes deux enfants étant encore trop jeunes pour comprendre l’impact de leurs gestes, je fais ce choix pour eux. Mon conjoint est un combat de tous les jours : je dois le sensibiliser toujours davantage et l’amener à se questionner sur ses démarches.
Qui t’inspire (personne(s) et/ou projet(s) écolos)?
Tendance Radis, Béa Johnson, Jacynthe Renée.
Quel est ton plus grand obstacle à ce jour?
Avoir des enfants?!
Honnêtement, avoir des enfants en bas âge demande un effort supplémentaire dans la mise en place d’un mode de vie zéro déchet. Il faut penser aux couches, aux lingettes, au gaspillage quand ils ne mangent pas toujours leur assiette, etc.
Et puis, les jouets, les fameux jouets. À chaque anniversaire, c’est la même chose : les enfants reçoivent un million de jouets, on ne sait plus où les mettre. La société nous pousse aussi vers ça, il faut avoir tel ou tel jouet pour assurer le développement maximal de son enfant. Si ton enfant ne parle pas beaucoup et ne connait ni ses chiffres jusqu’à 10 ni l’alphabet à 3 ans, tu es nul comme parent et tu n’as pas offert à ton enfant les ressources nécessaires à ton enfant pour évoluer pleinement. J’exagère, mais à peine.
On est pris dans ce cercle où la société nous juge sans cesse et où les parents ont une pression énorme par rapport au développement de leurs enfants. Sans compter les commentaires sur les vêtements! Mes enfants ont très peu de vêtements neufs, j’ai acheté beaucoup de vêtements usagés et j’ai eu des commentaires du genre « c’est pas très beau » ou « ce n’est pas à la mode ». Le genre de commentaires blessants quand tu sais que ton enfant n’en est même pas conscient et qu’il est confortable.
Donc en gros, l’obstacle est plutôt le lien qui existe entre ce que la société attend et nos propres convictions par rapport aux enfants.
Et ta plus grande fierté/réussite à ce jour?
Ma plus grande fierté à ce jour, mis à part mes enfants (quelle maman ne répondrait pas ses enfants!), est le projet que je suis en train de préparer.
En octobre, j’ai déposé au CLD de Beauharnois-Salaberry mon projet de magasin écologique visant, à long-terme, une économie sociale. Je travaille fort sur ce projet, j’y met tous mes efforts et chaque jour je me sens vivre un peu plus à travers [celui-ci]. J’ai hâte de voir ce que l’étude de mon dossier amènera comme résultats. C’est une réussite pour moi en ce sens que j’ai osé faire le saut. Jamais [j’aurais] pensé [être] capable de travailler sur un si gros projet et [d’être] en mesure de le réaliser.
À ton avis, pourquoi est-il important de faire sa part pour l’environnement?
Parce que ça le dit en soi, c’est notre environnement. C’est ce qui nous entoure, c’est le milieu dans lequel on évolue. On ne laisserait pas sa maison se détériorer en mettant des poubelles partout et en ne réparant pas les fissures ou les trous. Pour notre environnement, c’est la même chose. La nature nous offre de quoi nous nourrir, de quoi vivre, c’est donc un non-sens pour moi de ne pas en prendre soin et de ne pas être reconnaissants.
En plus, ce n’est pas si difficile de faire attention, un petit geste à la fois change les choses. Je veux aussi que mes enfants grandissent dans un monde où le respect est de mise et ça commence par l’apprentissage du respect envers la famille et envers son environnement.
Qu’est-ce qui fait de toi une écolo imparfaite / qu’est-ce que tu pourrais améliorer?
Je ne suis pas encore assez créative à mon goût. Je m’explique : j’ai tendance à acheter et à tout mettre ce que je peux au recyclage au lieu de réutiliser. J’aimerais être en mesure de moins acheter au départ et [de réduire le] recyclage. Je dois m’informer un peu plus sur le sujet.
Aussi, j’ai tout le matériel chez moi pour faire des lingettes lavables (mes deux garçons sont encore aux couches) et je ne prends pas le temps de les faire. C’est sur la liste de choses à faire et je sais que ça va venir, reste à savoir quand.
Où peut-on te suivre dans tes démarches?
Le projet vert des Plante, qui est aussi sur Facebook.
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Vous voulez aussi participer au projet? Tous les détails sont par ici!
Merci pour ce bel article. Je rejoins Marie-Claude sur «l’obstacle» que sont les enfants ! J’ai deux grands ados et la pression de la société de consommation est telle que, passée la porte de la maison, ils sont «obligés» de consommer…