Portraits d'écolos imparfait(e)s n ͦ 18 : Caroline/Gaya Latulippe

Dernière mise à jour : 30/11/2017

Cette semaine, le portrait d’écolo est celui de Caroline Legault (Karo Lego sur Facebook) de Montréal, alias Gaya Latulippe (son « alter-éco »)!

Mon chum dit de Gaya qu’elle est ma super-héroïne, car ce personnage, créé en 2013, me donne du courage dans mes actions vertes et mon approche pour sensibiliser mon entourage à passer à l’action.

Gaya Latulippe est un personnage écologique (une bonne vivante, madame-Tout-le-monde avisée) qui œuvre avec enthousiasme pour que le Québec passe de la Poubelle Province à la Plus belle Province. C’est à travers des capsules web, un blogue, une page Facebook, des animations de foule, de groupes, des contes et rencontres dans les festivals, chez l’habitant et en consultation (entreprise et résidentiel) qu’elle porte la parole de la Terre, notre maison-planète-garde-manger.

En route « vert » le mode de vie #ZéroDéchetQc #ZéroToxique, Gaya est aussi une «végétar’lienne » convaincue.

Caroline... ou plutôt Gaya Latulippe!
Caroline… ou plutôt Gaya Latulippe!

Qu’est-ce qui te motive à vouloir faire ta part pour les changements climatiques?

L’amour de la nature et de la vie ainsi que mon hypersensibilité face à toute la pollution qu’on génère et qu’on fait subir à cette nature magnifique (et à nous-même, au final). Ma sensibilité, si elle n’est pas mise au profit de l’environnement, devient vite une malédiction. 😉 Ainsi, chaque gobelet de café qui traîne dans la rue ou que l’on jette à la poubelle se multiplie dans mon esprit par autant de gens qui, dans une ville, un pays, un continent, en utilisent. Ce n’est là qu’un exemple, car mon cerveau a l’art de faire des liens entre tout et donc de saisir rapidement les enjeux et impacts de nos gestes sur notre si chère Terre-Mère.

Ton défi personnel (du moment ou à long-terme)?

Composter les mouchoirs et fabriquer encore plus de trucs maison (savon à linge, par exemple). À long terme, ne plus produire de recyclage, donc être à ce point zéro déchet que la boîte de recyclage (et la poubelle, bien sûr) soit mise au recyclage.

Qui t’inspire (personne(s) et/ou projet(s) écolos)?

Béa Johnson, bien sûr. Quand j’ai acheté son livre, je jubilais de plaisir. Cela m’a donné du courage et de la confiance pour continuer à adopter des gestes concrets, mais aussi pour encore mieux inspirer mon entourage à emprunter ce chemin vers le mode de vie zéro déchet. Il y a aussi : The Story of Stuff, Les Verts contre-attaquent (émission à Télé-Québec), NousRire (Groupe d’achat bio-local) et En Vrac de Val-David.

Quel est ton plus grand obstacle à ce jour?

Le temps et l’argent. Même si je suis très créative et que je me débrouille avec peu de moyens, le temps et l’argent sont des réalités avec lesquelles il faut quand même composer. Ainsi, avoir plus de temps et d’argent, je crois que je parviendrais plus aisément/rapidement à embrasser le mode de vie zéro déchet.

Et ta plus grande fierté/réussite à ce jour?

Il y en a tellement que je ne saurais en nommer une seule, alors les voici, en #vrac :

  • Le fait maison : lait d’amandes, dentifrice, végé-pâté (grâce à toi, Jule, merci), nettoyant tout-usage…
  • J’achète en vrac le ¾ de mes denrées, dont certains produits d’hygiène corporelle.
  • Je mange végéta*lien depuis environ deux ans – que du bonheur!
  • Vivre dans un appartement « zéro-toxique ». Aucun produit de synthèse (parfum, nettoyants domestiques et corporels, etc.) n’entre chez moi.

Ici, peut-être plus une joie qu’une fierté. Pour la petite histoire : à l’automne 2015, lors d’une sortie culturelle, j’ai apporté mon verre de vin en acier inox. L’un des bénévoles qui servait le vin d’inauguration des festivités (dans des verres en plastique non-recyclables) a été attiré par la beauté de mon verre, puis par ma démarche, laquelle j’ai pu lui partager sans crainte qu’il se sente coupable puisque le geste, je le fais d’abord pour moi, pour être en accord avec mes valeurs et ma conscience.

Le lendemain, j’ai revu cet homme (un Belge de passage au Québec) et il m’a remercié car, m’a-t-il dit, mon geste et notre échange ont eu sur lui un grand impact. En effet, me disait-il, jusqu’ici, il n’avait pas réalisé l’ampleur du désastre. Une fois de retour chez lui, donc, il allait, comme moi, se procurer un verre réutilisable et inciter ses copains à faire de même lors des fêtes bien arrosées. « Fini les dizaines de contenants en plastique à ramasser au balai après une fête ». J’étais si émue par son témoignage que je lui ai spontanément offert ma coupe en guise de souvenir/symbole.

À ton avis, pourquoi est-il important de faire sa part pour l’environnement?

Parce que c’est la seule manière tangible qu’on a de s’en sortir collectivement. Si tout le monde s’y met, l’impact se verra rapidement. Tandis que si on attend des lois gouvernementales pour que les pratiques changent, on va attendre longtemps. La créativité et l’autonomie dans les gestes du quotidien, cela redonne de l’élan, du pouvoir sur la situation et au final, une réelle liberté.

Qu’est-ce qui fait de toi une écolo imparfaite / qu’est-ce que tu pourrais améliorer?

Réduire encore mes déchets; les sacs de croustilles, par exemple. J’aimerais aussi sortir plus souvent avec mon kit réutilisable (gobelet à café, bouteille d’eau, ustensiles, etc.). Quoi qu’en ce moment, si j’oublie mon kit, je cherche généralement des moyens de consommer sans générer de déchets, soit en me privant d’un café ou en le buvant sur place par exemple. Cela dit, j’aimerais m’organiser pour toujours avoir mon «kit de scout » sur moi quand je sors. 😉

Où peut-on te suivre dans tes démarches?

Blogue : gayalatulippe.wordpress.com

Je suis toutefois plus active sur Facebook. J’ai aussi ma chaîne Youtube où j’ai fait quelques vidéos. J’aimerais d’ailleurs avoir plus de temps pour en faire d’autres (ainsi que raffiner l’approche). Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais le temps.

***

Vous voulez aussi participer au projet? Tous les détails sont par ici!

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0 Comments

  1. poli 20 janvier 2017 à 5 h 29

    Merci du partage, je fais de mon côté des petits pas dès que je le peux.

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  2. Lydia 19 janvier 2017 à 14 h 46

    Merci encore pour ses magnifiques portraits, c’est tellement inspirant de vous lire et je découvre plein de petit trésor de blog/facebook ou autre à suivre. Ça permets aussi de voir qu’à la gang qu’on est à y être conscientisé, il y a de l’espoir 🙂

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    1. Jule - Auteure 19 janvier 2017 à 14 h 52

      Merci! C’est exactement le but de l’exercice. 😉

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  3. Mathieu 16 janvier 2017 à 22 h 21

    Je suis à des lieux de toi niveau déchets, mais je suis conscient des achats et recyclage et je fais des choix. Beau texte même si je ne fais que 50% de toi, mais lire des trucs si positif nous incite à continuer NOTRE 50%, car si tu réussis autant, le quidam peut bien faire son 50% et être fier de faire sa part.

    Merci et félicitation

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    1. Caroline Legault 17 janvier 2017 à 16 h 35

      Merci à toi pour ce bel écho. Oui, nous pouvons être fiers de nos efforts, qu’importe on est rendus où par rapport à l’autre. L’important étant de cheminer à son rythme et dans un minimum de plaisir. Zéro compétition, 100% inspiration ! 😉

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  4. Rétrolien Merci Le blogue de Jule ! | GAYA Latulippe

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